Le constat


Le constat


Qui suivons-nous ?

La généralisation de l’usage des technologies de la communication au cours des 20 dernières années constitue un élément majeur dans l’histoire de l’évolution de l’espèce humaine. Tout en nous donnant une ouverture incroyable au monde, ces technologies prétendent désormais organiser notre sphère sociale, spirituelle, amicale, amoureuse, ludique et éducative. Nous avons été colonisés » par Internet ! Avec pour conséquence une altération profonde de notre rapport à Dieu, au monde, aux autres et à nous-mêmes. Nous ne devons pas oublier également que les technologies digitales mobilisent aujourd’hui 10% de l’électricité mondiale et rejettent près de 4% des émissions globales de CO2. En 2025, ce sera 20% de la production mondiale d’électricité et 7,5% des émissions globales de CO2.

 « L’outil Internet est l’objet de tous les suffrages car il réunit trois qualités, celles d’un serviteur, d’un compagnon et d’un libérateur » écrit Philip Pongy dans son livre « La cyberdépendance, pathologie de la connexion à l’outil Internet » (Collection SAURAMPS MEDICAL). 

En quoi consistent ces trois vertus ?

Serviteur à toute épreuve :


  • Il évite les déplacements
  • Donne accès à tout sans limite temporelle ou spatiale
  • Permet de répondre à toutes les questions où que l’on soit
  • Permet de répondre à toutes les questions quoi que l’on fasse
  • Il évite les tracasseries et les démarches besogneuses
  • Il est devenu incontournable dans tous les secteurs existentiels
  • On va sur Internet comme on va prendre l’air ou boire un verre
  • Comme on ouvre la porte de son réfrigérateur
  • Comme on s’habille le matin et se déshabille le soir
  • Et il ne nous fait aucun reproche !

Il est fidèle compagnon :


  • Des personnes isolées
  • Il offre à Cendrillon tous les princes charmants de la terre
  • Il comble de « like » les personnes avides de reconnaissance
  • Il Immobilise l’enfant agité sur son siège
  • Il calme l’adolescent hargneux dans sa chambre
  • Il donne à l’ignorant l’illusion d’une connaissance universelle
  • Il remplit le vide du dépressif, le temps d’une connexion
  • Il apaise l’anxieux, alimente le délire du psychotique
  • Il nourrit les fantasmes sexuels du pauvre en amour
  • Il constitue l’allié inconditionnel du pervers

Il est le nouveau libérateur :


  • Il élargit « l’espace de notre tente » et brise nos limites
  • Il instaure la communication d’un bout à l’autre de la planète
  • Il abolit les frontières et les différences
  • Il donne la parole à tous et l’accès à tout
  • Il est le lien sacré entre les civilisations et les générations
  • Il est le lubrifiant social de toutes les classes et tous les sexes
  • Il permet de célébrer un culte en période de confinement
  • Il permet de rester connecté aux autres tout le temps
  • Il permet de mettre en scène sa vie et de se raconter
  • Il donne à tous le même droit de parole qu’un prix Nobel

En effet, beaucoup de choses que nous faisons aujourd’hui recèlent une dimension digitale, une numérisation du monde que la crise du Covid n’a fait qu’accélérer : télétravail, achats massifs en ligne, cultes en virtuel, fête et apéritif entre amis sur zoom, etc. Les ventes d’ordinateurs et de PlayStation explosent, les constructeurs de voitures connectées font face à une pénurie inédite de puces électroniques. Les experts pensent qu’en 2030, les géants du Net auront connecté la totalité de l’humanité à Internet : « Internet sensoriel », « réalité fusionnée et augmentée », « intelligence artificielle », « Le tout Internet », etc.


Survient une panne informatique et nous sommes alors comme des enfants perdus, le monde entier devient vide et nous sommes comme des adorateurs déçus ! Car au cœur de cette surconsommation, il y a une réalité vieille comme le monde : la préférence de « dieux-non-dieu » – que la Bible appelle idolâtrie – qui entraîne des désordres dans toutes nos relations fondamentales.

Quelles sont les effets et conséquences de cette surconsommation d’écrans ?


Cette surexposition aux écrans a des effets délétères dans la vie des gens. De nombreux médecins, éducateurs, responsables d’églises et praticiens en relation d’aide s’en émeuvent. De plus en plus d’enfants, d’ados et d’adultes perdent pied dans leur dépendance aux écrans, une profusion qui a de lourdes conséquences sur la santé, le comportement, la vie spirituelle, les relations interpersonnelles et les capacités intellectuelles. La fragilisation de la frontière séparant la réalité de sa perception virtuelle a aussi de lourdes conséquences dans la vie des gens. Confrontés à ce raz de marée, beaucoup de parents,  d’éducateurs et de responsables d’œuvres et d’église sont perdus avec des questions insolubles.

Quelle réponse pouvons-nous apporter à ce phénomène en tant que chrétien ou communauté chrétienne ?


Notre réponse : mettre en place dans nos Eglises un « ministère à l’éducation numérique », dont le but serait d’apprendre aux adultes, aux ados et aux enfants à utiliser les technologies numériques de manière raisonnée et maîtrisée afin qu’elles ne soient pas idolâtrées.


Les personnes impliquées dans ce ministère seraient chargées de PLONGER dans le monde numérique, de prendre le temps de lire les études réalisées par les plus grands centres de recherches, de développer une réflexion et une pratique approfondies et spirituelles sur le monde Internet, ses enjeux, ses avantages et ses inconvénients. Elles organiseraient des sessions de formation à l’intention des parents, des jeunes, des enfants avec un seul objectif : apprendre à utiliser intelligemment et sainement ce formidable outil d’accès au monde qu’est Internet. Elles aborderaient dans ces formations les aspects spirituels, techniques et pédagogiques, mais aussi médicaux, psychologiques, thérapeutiques et scientifiques.


Ce serait un ministère à part entière qui permettrait à nos communautés chrétiennes d’apporter une modeste réponse à un véritable problème de société, en réponse à l’appel que Dieu adresse à Jérémie : « Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l'Eternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien » (Jérémie 29.7).

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